Une méthode d’apprentissage particuliére

Je vais maintenant vous parler d’un petit fichier au format pdf que j’ai trouvé sur internet, cet article ne portera donc pas sur un site internet mais uniquement sur le fichier en question (qu’on peut trouver en de nombreux endroits sur le web en rentrant le titre du fichier, que je donne plus bas dans cet article).
Il sagit d’un plan de cours édité par l’Archaeological Institute of America (AIA, ceux la méme qui publient l’American Journal of Archaeology, dont un article de ce blog sera consacré). Un plan de cours, à destination des enseignants donc, afin qu’ils préparent une leçon pour des étudiants de niveaux 6 et 7 dans le systéme éducatif americain (correspondant, grossiérement, en france à des classes de primaire, avec des élèves entre 11 et 13 ans).

Le titre de ce plan est « The Uluburun Late Bronze Age Shipwreck », et son sous-titre est « Cargoes from Three Continents », on comprend donc que le but de cet exercice est de faire découvrir à l’élève les provenances des vestiges découverts dans l’épave du cap de l’Ulu Burun, ainsi que de voir quel pouvait étre le circuit du navire.
Ce plan est divisé en quatres parties:
-la premiére partie, sous son titre d’introduction, n’est en fait qu’une description du contexte dans lequel cette expérience éducative à été testé; avec en plus ce qu’elle devrait apporter aux élèves et par quels moyens (« By expanding the panorama of
history, the intricacies of economic expansion and cultural
contact become interlaced with technology, the arts, and a
new appreciation of resources »).
-la partie suivante présente les objectifs et les moyens pour arriver au but fixé et est suivit d’une bibliographie et d’une webographie (reprenant principalement le site de l’Institute of Nautical Archaeology (INA) dont il a déja été question à de nombreuses reprises dans le cadre de ce blog). ces ressources sont classées selon deux catégories: celles accéssibles à l’enseignant, et celles accéssibles aux élèves (ceci dénote une volonté de simplifier l’étude en évitant de noyer l’élève sous une montagne de livres). Il est précisé ensuite des points à suivre pour améliorer cette enseignement, avec pour chaque point, un lien internet ou une source bibliographique afin de permettre a l’enseignant d’aller directement à l’essentiel dans ses recherches préliminaires.
-la troisiéme partie est une description, leçon par leçon, de ce que l’enseignant doit véhiculer comme messages à ses élèves. A la premiére leçon, définir les limites spatiales et chronologiques ainsi que quelques termes économiques du type « importation », « exportation », … A la seconde leçon, un « jeu de rôle » permet aux élèves d’étudier le cas des réseaux d’échanges et la cargaison de l’épave

(As the captain aboard the ship, you announce the
following as you prepare to sail from Knossos:
“You are deckhands aboard the ship and in charge of loading
cargo. Look at the pictures in the Partial Cargo handout. Review what you have written on your chart
on Ancient Minoan Trade, and notice what resources you have drawn on Oversized Map of the Mediterranean. At the end of your journey you expect to return to Knossos.”)

Enfin, la troisiéme leçon sera un autre « jeu de rôle », proposant aux élèves de s’improviser archéologues pour quelques moments et introduisant des élément d’archéologie comme la conservation différentiée des vestiges suivant les materiaux dans lesquels ils sont fait,…
-Enfin, aprés ceci, les outils necessaires pour faire ces exercices (un tableau, un schemat de la cale du navire vue en coupe, des éléments à découper representant des types d’objets à replacer dans la cale…) ainsi que les corrections aux exercices, afin de simplifier la vie de l’enseignant.

Je trouve ce plan trés interessant et ingénieux afin d’éveiller les élèves concernés à de nombreux points comme, tout d’abords, l’archéologie, mais aussi des questions d’économie, d’échanges sur de longues distances, de géographie aussi, … Et tout cela d’une maniére qui n’est pas désagreable, alliant les cours et le jeu: on peut donc parler de vulgarisation sur plusieurs sujets dont le point focal est l’épave de l’Ulu Burun.
En ce qui nous concerne, on appreciera la présence de toutes ces indications bibliographiques et webographiques (bien que ce ne soit que des renvois vers les ouvrages et les sites principaux, les plus connus et utilisés, comme le site de l’INA qu’on retrouve, et c’est normal sachant ce qu’est l’INA, absolument partout). Cela permettre peut étre aussi à l’étudiant souhaitant aborder ce sujet de voir rapidement quels sont les principales questions soulevées par la découverte de l’épave.

~ par uluburun sur avril 21, 2010.

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